Daniel Humair associe cet après-midi les musiciens de deux de ses trios : celui réunissant le saxophoniste Vincent Lê Quang et le contrebassiste Stéphane Kerecki, et le trio helvétique dont fait partie le tromboniste Samuel Blaser qui joue ici pour la première fois avec ses compagnons, découvrant à l’occasion de la balance les thèmes envisagés pour le concert.

Comme toujours avec le batteur, le répertoire précis n’est pas fixé à l’avance, ni l’ordre des morceaux, ni leur traitement. Le premier titre démarre sur un swing médium, sur lequel Humair et Kerecki nous offrent une superbe improvisation en duo. L’amour de l’homme aux tambours pour la peinture est bien connu, et le morceau suivant est justement dédié au peintre Jim Dine : une intro frisant le free, un thème à l’unisson rythmique, et un solo de trombone dans une ambiance un peu « poisseuse ». Le solo de saxophone se fait plus lyrique, dans un climat plus bluesy… Le quartet reprend ensuite Mutinerie, une composition de Michel Portal, avec lequel le batteur a en commun le goût du jeu et une jeunesse éternelle. C’est un véritable plaisir de le voir derrière ses fûts, toujours dansant, fouettant ses cymbales, alternent roulement sur les toms et frappes incisives, relançant sans cesse ses compagnons.

Les grands standards sont également sollicités, les musiciens reprenant notamment Send in the Clown, un titre popularisé par Frank Sinatra, dans une très belle version, dépouillée, où les voix du trombone, du saxophone et de la contrebasse se mêlent subtilement, avec une grâce infinie. Un très beau moment d’émotion. Retour ensuite aux origines, avec Les oignons de Sidney Bechet, repris ici en cinq temps avec beaucoup de jubilation, et High Society, où Daniel Humair s’amuse à régulièrement accélérer et ralentir le tempo.

Ira, écrit par le batteur pour un film consacré à l’Armée Républicaine Irlandaise, sonne comme un hymne, bouleversant, évoquant immanquablement les grands moments du fameux Liberation Music Orchestra de Charlie Haden. Le concert s’achèvera avec Drama Drome  et Drum Thing en rappel.

À 85 ans, Daniel Humair nous offre encore une fois une leçon de liberté, de fraîcheur, de plaisir du jeu et de partage.

Texte et photos : Stéphane Barthod

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